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Réaction de la clinique aux propos tenus dans la presse par Me Handfield

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Montréal, 4 avril 2025

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La Clinique pour la justice migrante souhaite réagir aux propos de Me Handfield, tels que rapportés dans un article de LaPresse paru le 24 mars 2025.

 

Ses propos, qui jettent le discrédit sur les personnes en demande d’asile, s’inscrivent dans un climat politique où ces dernières font déjà l’objet d’attaques répétées de la part d’acteurs politiques et médiatiques. Au-delà du fond de ses déclarations, la CJM s’inquiète du peu de réserve dont Me Handfield a fait preuve.

Bien qu’aucun·e client·e ne soit explicitement nommé·e, les avocat·es sont tenu·es au secret professionnel et à un devoir de prudence dans leurs communications publiques. Or, en divulguant des informations issues d’échanges confidentiels avec certain·es demandeur·euses d’asile et en suggérant que ces dernier·es abuseraient du système, Me Handfield semble avoir enfreint cette obligation fondamentale.

Il nous apparait important de souligner que la relation entre un·e avocat·e et son client·e se doit d’être empreint de bienveillance et de confiance. Ce lien est au cœur de l’exercice de la profession et revêt une importance particulière dans le cadre des demandes d’asile.

Les demandeur·es d’asile doivent se sentir en sécurité pour divulguer leur histoire de vie, leurs circonstances traumatiques et, parfois, des éléments qui peuvent sembler secondaires au premier abord, mais qu’un·e avocat·e compétent·e saura mettre en lumière afin de défendre efficacement leur droit à la protection. Un dossier de demande d’asile solide repose avant tout sur une relation de confiance établie entre le·la demandeur·euse et son conseil.​

Il faut savoir qu’une grande majorité de personnes en demande d’asile ont déjà beaucoup de difficultés à avoir confiance envers les avocat·es dans leur pays d’origine et, une fois ici, plusieurs deviennent d’ailleurs souvent les victimes d’une mauvaise représentation légale ayant des conséquences délétères sur leur demande.

Ces personnes, déjà en situation de grande vulnérabilité, ont besoin d’un accompagnement juridique rigoureux et bienveillant. La méfiance accrue envers la profession juridique ne fait qu’aggraver leur précarité et compromettre leurs chances d’obtenir la protection à laquelle elles ont droit.

Personne ne fait le choix de quitter son pays, sa famille, sa communauté par plaisir. La dernière chose que les demandeur·es d’asile ont besoin en ce moment c’est de se faire taxer d’abuser du système.

Enfin, nous souhaitons rassurer notre propre communauté d’usager·ères sur le fait que la CJM ne prendra jamais publiquement la parole autre que pour défendre leurs droits civils et politiques ainsi que leur droit à une représentation juridique de qualité.

Solidairement, 

L'équipe de la Clinique pour la justice migrante

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